par Ghislaine Charlier
Il y a eu également Jolibois que j'ai vu s'adresser a la population de Jérémie, juché sur un camion en pleine Grand'Rue. Lui aussi s'exprimait en Créole. De plus, comme il parlait espagnol, il a parcouru l'Amérique Latine, toujours pour défendre Haïti. On sait comment le gouvernement de Vincent s'est débarrassé de lui en l'enfermant dans l'infâme cachot appelé le jolibois et dans lequel on ne peut ni rester debout ni se coucher. Lorsqu'il se mourait, on l'a transféré à l'asile psychiatrique. Juste retour des choses, le ministre qui avait donné l'ordre de construire ce cachot infernal y a fait un trop bref séjour après s'être brouillé avec le monstre au pouvoir. Sous Papa Doc, Etienne Charlier fut lui aussi emprisonné au jolibois.
Comme le disait le président Fignolé, « nou poko fin wè, nou fenk kare wè ». Hélas! Mais jou va, jou vyen, il n'est que d'attendre. Sans toutefois se contenter de voir passer l'orage!
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